INVITATION – RÉPONSES : Ateliers pour débattre et rencontrer les acteurs du territoire sur la pollution de l’air du 12 au 14 octobre
À l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, tous les habitants et usagers des 21 communes du pourtour de l’étang de Berre sont invités
à participer à des activités ludiques, des visites exclusives et des ateliers pour échanger, débattre et rencontrer les acteurs du territoire sur le sujet
de la pollution de l’air autour de l’étang de Berre.
Comment participer ?
Ces ateliers et visites/activités sont ouverts à tous, gratuits, sur inscription préalable à contact@dispositif-reponses.org
12 octobre à Rognac
Espace Saint-Jacques, Rue Gabriel Péri
Escape Game « Lost in the Air » à 15h et 16h30
Atelier débat à 18h Quelles nouvelles actions de surveillance et de contrôle de la pollution de l’air ? En présence d’AtmoSud, de la DREAL et de la Métropole Aix-Marseille Provence |
13 octobre à Martigues
AtmoSud, Route de la Vierge
Visite des locaux d’AtmoSud à 17h
Atelier débat à 18h Réduire les émissions atmosphériques industrielles et leurs effets : quelles actions concrètes ? En présence de l’Agence Régionale de Santé, AtmoSud et du Groupement Maritime et Industriel de Fos (GMIF)
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14 octobre à Fos-sur-Mer
Maison de la Mer, Avenue du Sablé d’Or
Stand d’information sur le dispositif RÉPONSES dans le cadre de la Noria de l’Environnement à partir de 10h
Atelier débat Des réponses aux préoccupations du quotidien sur la pollution de l’air. à 10h : en présence d’ArcelorMittal à 14h : en présence du GIPREB à 15h : en présence d’AtmoSud |
Informations et inscriptions sur www.dispositif-reponses.org
ou sur la page Facebook @DispositifReponses
Taxe et redevance sur les ordures ménagères : êtes-vous concerné ?
Des taxes existent pour financer au mieux la collecte et le tri des déchets ménagers. Le dispositif mis en place varie selon votre commune. Quelles sont ces taxes et redevances ? Êtes-vous concerné ? Toutes les explications !
Taxe et redevance sur les ordures ménagères : de quoi parle-t-on ?
Plusieurs types de taxes existent pour permettre de faire fonctionner la collecte et le tri de vos déchets ménagers et assimilés :
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)
La TEOM est une taxe de collecte et de tri de déchets qui est obligatoire, même dans le cas où vous ne passeriez que de courts séjours dans la propriété concernée.
La redevance d’enlèvement d’ordures ménagères (REOM)
La REOM est une taxe qui est soumise au service d’enlèvement d’ordure ménagère. Ainsi, vous ne serez tenu de vous en acquitter que si vous utilisez ce service. Il revient donc à la personne qui habite le logement de la payer.
À savoir
- La TEOM et la REOM ne sont pas cumulables, sauf cas particulier. Les collectivités locales ont ainsi à leur disposition ces deux dispositifs au choix pour financer le traitement des déchets ménagers.
- Pour trouver l’information sur le dispositif qui s’applique à votre commune, vous pouvez vous rendre sur le site internet de votre lieu de résidence ou en mairie. De nombreuses villes réalisent également des guides de collectes qui vous indiquent le mode de taxation ainsi que les méthodes de collecte et de tri appliqués dans votre commune.
La redevance spéciale
Les communes peuvent mettre en place une redevance spéciale afin de financer la collecte et le traitement des déchets. Elles sont tenues de le faire lorsque ni la TEOM ni la REOM ont été instituées (voir l’article L2333-78 du code général des collectivités territoriales).
Cette redevance est calculée en fonction de l’importance du service rendu, notamment de la quantité des déchets gérés
TEOM et charges locatives
La taxe sur les ordures ménagères fait partie des charges et redevances que vous pouvez répercuter sur votre locataire.
Taxe et redevance sur les ordures ménagères : qui en est redevable ?
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) s’applique aux propriétés soumises à la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), même dans le cas d’exonérations temporaires. Elle est redevable par le propriétaire ou usufruitier des lieux, qui peut récupérer la somme en cas de location via les charges locatives. La TEOM s’applique également aux fonctionnaires logés dans un bâtiment public, même si celui-ci est exonéré de taxe foncière.
Vous payez la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (REOM) seulement si vous utilisez le service d’enlèvement des ordures ménagères. La REOM s’applique donc à la personne qui habite le logement.
Taxe et redevance sur les ordures ménagères : quels montants régler ?
Montant de la TEOM
Si le dispositif qui s’applique à votre commune est la TEOM, vous trouverez la somme due sur votre avis d’imposition de taxe foncière. Vous devrez donc vous acquitter de la somme demandée auprès de l’administration fiscale.
Le calcul s’effectue à partir de la moitié de la valeur cadastrale (plafonnée dans certaines limites) multipliée par un taux librement fixé par la commune.
Des frais de gestion de la fiscalité locale s’ajoutent au montant de la taxe. Une éventuelle part additionnelle incitative peut être appliquée en fonction de la quantité de déchets produits.
À savoir
Si vous destinez le bien dont vous êtes propriétaire à la location et qu’il est inoccupé, il est possible de demander une réduction de la TEOM. Pour cela, votre propriété doit respecter les conditions suivantes :
- être inoccupée pour une raison indépendante à votre volonté
- être inoccupée pour une durée d’au moins trois mois
- être inoccupée en partie ou en totalité.
Votre demande est à adresser au centre des finances publiques dont dépend votre logement.
Montant de la REOM
La REOM est à régler auprès de votre commune (ou du groupement de communes dans certains cas) ou à un concessionnaire tierce s’il y a délégation de service.
Cette redevance est calculée en fonction de l’importance du service rendu (volume des ordures et déchets enlevés notamment). La commune fixe les dates de facturation et de paiement de la REOM.
Pour tout renseignement, contactez votre mairie.
Bercy Infos
Numéros surtaxés, soyez vigilants !
Comment reconnaître un numéro surtaxé ? Comment fonctionne la tarification de ce type de numéro ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les numéros surtaxés ainsi que les pièges à éviter.
Numéros surtaxés : comment les reconnaître ?
Lorsque vous appelez un numéro surtaxé (ou numéro SVA pour Service à Valeur Ajoutée), lui laissez un message vocal ou lui envoyez un SMS, cette prestation est facturée en plus sur votre abonnement téléphonique.
Des indications simples peuvent vous aider à repérer ce type de numéro, et vous alerter surtout lorsque vous avez été sollicité de façon non désirée.
En effet, seuls certains formats de numéros sont susceptibles d’être surtaxés :
- les numéros à dix chiffres commençant par 08,
- les numéros à quatre chiffres commençant par 1 ou 3,
- les numéros à six chiffres commençant par 118.
Par ailleurs, une signalétique standardisée a été mise en place, vous permettant d’identifier plus facilement les différentes tarifications. Cette signalétique associe une couleur à chaque type de numéro :
- vert pour une tarification gratuite,
- gris pour une tarification normale,
- violet pour les numéros surtaxés.
Lorsque vous êtes sollicité pour rappeler ce type de numéro, soyez particulièrement vigilant. Assurez-vous du bien fondé de la sollicitation dont vous êtes l’objet et de la nécessité d’y donner suite.
Tarification des numéros surtaxés : comment ça marche ?
La tarification d’un appel peut être déterminée de deux façons :
- facturation à la durée, c’est-à-dire en fonction de la durée de l’appel
- facturation à l’acte, indépendamment de la durée de l’appel
Dans tous les cas, cette tarification doit être obligatoirement énoncée en début d’appel. C’est ce qu’on appelle l’annonce tarifaire.
Voici quelques exemples de facturation possible :
- facturation à l’acte de 3 € par appel
- facturation à la durée de 0,80 € par minute
- facturation à l’acte et à la durée de 2,99 € l’appel + 2,99 € la minute.
De plus, les factures des opérateurs en communication électronique ont l’obligation de faire figurer clairement le montant facturé pour les appels émis vers ces numéros surtaxés, ainsi que le prix d’appel.
À savoir
Toutes les entreprises et les services publics ont l’obligation de mettre un numéro non surtaxé à la disposition de leurs clients.
Un doute sur un numéro ? Consultez l’annuaire inversé !
Vous êtes sollicité pour rappeler un numéro suspect dont vous n’êtes pas familier ? Ou vous souhaitez tout simplement vous renseigner sur un numéro ?
Le site surmafacture.fr vous permet de vous informer sur le tarif applicable en cas d’appel. Il fournit également des informations sur l’entreprise utilisatrice du numéro ainsi que sur la nature du service fourni, via son annuaire inversé.
À savoir
Depuis 2018, les opérateurs téléphoniques doivent proposer une option gratuite de blocage des appels vers des numéros payants.
Attention aux arnaques liées aux numéros surtaxés !
Vous recevez des appels et/ou des SMS vous demandant de rappeler en urgence votre banque, vous indiquant que vous avez gagné à un jeu concours, ou vous demandant d’appeler un numéro pour venir retirer un colis ? Méfiance ! Dans la plupart des cas, il s’agit de pratiques frauduleuses qui vous poussent à appeler des numéros surtaxés.
Quelques exemples de sollicitations suspectes
- « Pour prendre possession de votre colis, vous devez rappeler le numéro (089XXXXXXX). »
- « Vous avez entrepris une démarche administrative : vous êtes invité à appeler le (089XXXXXXX), votre dossier est le 7733. »
- « Gagnez un téléphone, un voyage : pour cela appelez le (089XXXXXXX). »
De nombreuses arnaques par téléphone et/ou SMS procèdent selon le même mode opératoire :
- vous recevez des appels qui raccrochent dès que vous répondez,
- vous recevez un appel et/ou sms vous indiquant qu’un problème avec votre carte ou votre compte bancaire nécessite que vous rappeliez votre banque de toute urgence,
- un message vocal enregistré vous annonce votre gain à un jeu concours auquel vous n’avez jamais participé, ou vous demande de rappeler un numéro pour venir chercher un colis, etc.
Ces sollicitations sont en général des arnaques (et cette liste est non exhaustive). Elles sont également nombreuses sur les réseaux sociaux, via des publications proposant par exemple de participer à des jeux concours.
À savoir
Si vous recevez un SMS ou un appel non sollicité sur votre téléphone vous incitant à rappeler un numéro surtaxé, vous pouvez signaler le numéro surtaxé concerné sur le site surmafacture.fr.
Vous pouvez également faire un signalement sur Signal Conso : cette plateforme éditée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est un service public gratuit vous permettant de signaler les problèmes rencontrés avec les entreprises.
Bercy Infos
L’UFC Que Choisir représentée à la CDAC des Bouches du Rhône
Mais que faisons-nous dans cette instance départementale et à quoi sert-elle ?
La CDAC – Commission Départementale d’Aménagement Commercial – (une par département) est une instance sollicitée pour se prononcer sur les agrandissements et créations de tout commerce de détail de plus de 1000m². Elle est présidée par le préfet ou son représentant ; elle est composée en général de 4 élus (maire, conseil départemental, Métropole, association des maires, Conseil Régional) et de quatre représentants de la société civile (deux représentants les consommateurs et deux représentants les urbanistes et architectes) ; seuls ces 8 membres ont le droit de vote. Le secrétariat est assuré par les services préfectoraux et la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) joue un rôle d’expertise en rédigeant un rapport sur chaque projet présenté en émettant un avis favorable ou défavorable.
Cette commission se réunit en général une fois par mois et aussi souvent que des dossiers sont présentés par les porteurs de projet ; sa décision peut être contestée auprès de la CNAC (Commission Nationale d’Aménagement Commercial). Quand la décision est favorable, les enseignes concurrentes de la même zone commerciale ou plus rarement des associations locales de commerçants ou de consommateurs déposent un recours ; quand la décision est négative, c’est alors le pétitionnaire qui dépose en général un recours devant la CNAC.
En tant que représentant de l’UFC Que choisir à cette instance départementale et après analyses des documents envoyés par la préfecture dont le rapport de la DDTM, nous devons essayer d’évaluer l’intérêt du projet pour les consommateurs locaux. Nous devons apprécier le développement de service de proximité et d’une concurrence qui doit permettre de maitriser, voire baisser, les prix de vente. Mais nous devons également évaluer l’impact de ce projet sur le commerce existant de centre-ville. Nous avons trop vu des commerces de centre-ville fermer à cause de la concurrence d’une grande surface installée en général en périphérie ; c’est pour cela d’ailleurs que l’argument souvent développé par les tenants du projet – la création d’emploi- est vrai à court terme mais beaucoup moins à moyen terme quand les commerces du centre ferment suite à l’installation de cette grande surface; et c’est l’avenir de centre qui est alors posé (désertification, absence de services de proximité,…).
Pendant trois années, l’État a demandé aux 3 chambres consulaires (chambre de commerce, d’artisanat et d’agriculture) de participer au CDAC sans droit de vote mais avec la mission de présenter un rapport sur l’impact du projet sur la collectivité locale ; la chambre de commerce, la plus concernée, présentait donc des rapports pertinents sur la dynamique commerciale du centre-ville (magasins ouverts ou fermés depuis les 5 dernières années, évolution de la population,…) ; mais, la grande distribution n’appréciait guère ces rapports et leur instance nationale a donc dénoncer la présence des chambres consulaires à la Haute Cour de Justice de l’Europe qui a pris la décision d’interdire leur présence, au détriment de la libre information des représentants à la CDAC ; c’est dire les enjeux pour la grande distribution des décisions prises dans cette instance départementale.
L’objectif de l’UFC Que Choisir, en étant présent dans cette instance, est de défendre les consommateurs, d’abord sur leur pouvoir d’achat mais aussi sur la facilité d’accès à des magasins aménagés en cohérence avec les objectifs de la transition climatique (la désimperméabilisation des sols, le développement du photovoltaïque, l’isolation, l’éclairage LED, places de parking équipées de branchement électrique, places pour bicyclette,…). Mais, par ailleurs, ces projets de création ou d’agrandissement de grandes surfaces ne doivent pas contribuer à vider les centres villes mais doivent au contraire s’inscrire dans un développement urbain harmonieux et équilibré.
Olivier Maquart, membre de la commission Énergie Environnement et représentant l’UFC Que Choisir Bouches du Rhône à la CDAC du département.
Crédit immobilier : des droits respectés, vigilance sur l’assurance emprunteur
En 2021 et 2022, la DGCCRF a réalisé une enquête auprès de 144 établissements de crédit, afin de vérifier l’application, d’une part, des règles visant à protéger les emprunteurs durant l’exécution de leur contrat de prêt immobilier et, d’autre part, celles garantissant le libre choix de l’assurance emprunteur. 11 % des établissements bancaires se trouvaient en anomalie, principalement en matière d’assurance emprunteur.
Le remboursement des emprunts relatifs à l’achat du logement représente 30 % en moyenne des revenus d’un ménage. Pour les foyers bénéficiant d’un crédit immobilier (31 % des foyers), l’assurance emprunteur représente une part importante de ces charges financières (de 30 à 50 % du coût du crédit). Dans ce contexte, afin de mieux protéger les consommateurs ayant souscrit un crédit immobilier, la DGCCRF a réalisé une enquête auprès des établissements bancaires.
144 établissements ont été contrôlés en 2021 et 2022. Les enquêteurs ont contrôlé principalement les sièges sociaux nationaux et régionaux des établissements, ainsi que leur site internet. Ils ont analysé des contrats de prêts immobiliers à taux fixe et, s’agissant de l’assurance emprunteur, l’information sur la liberté de choix ainsi que des dossiers de demande de substitution d’assurance reçus par le prêteur (dossiers considérés comme incomplets, dossiers refusés, dossiers ayant donné lieu à une contre-proposition commerciale).
Contrats de crédit immobilier : les règles sont généralement respectées
L’enquête montre que, de manière générale, la réglementation visant à protéger les emprunteurs durant la phase d’exécution des contrats de prêt immobilier est bien mise en œuvre par les professionnels.
Les enquêteurs ont constaté que la décision du Haut Conseil de stabilité financière relative aux conditions d’octroi de crédits immobiliers, prévoyant que le taux d’effort des emprunteurs de crédit immobilier n’excède pas 35 % et que la maturité des crédits n’excède pas 25 ans, est bien prise en compte par les établissements.
Cependant, quelques clauses abusives ont été relevées dans certains contrats. Par exemple :
- des clauses laissant croire que le prêteur peut prononcer la déchéance du terme (c’est-à-dire la fin du contrat de prêt avec remboursement immédiat du solde) sans que le consommateur ne puisse recourir au juge pour contester le bien-fondé de cette déchéance, en cas d’inobservation d’une quelconque obligation ou en cas de déclaration fausse ou inexacte relative sur un point non essentiel à la conclusion du contrat ;
- une clause imposant à l’emprunteur de rembourser certains frais sans justifier leur nécessité ou leur montant (tel que le paiement de frais d’actes et de gestion dans le cadre des opérations susceptibles d’intervenir durant l’exécution du contrat de crédit immobilier, sans référence au montant de ces frais ni autres précisions) ;
- une clause de nature à limiter les moyens de preuve à la disposition du consommateur (par exemple, empêcher l’emprunteur d’évoquer les constatations recueillies par le médiateur).
Des clauses illicites ont également été constatées, telles que l’interdiction pour le client d’effectuer une demande de substitution d’assurance-emprunteur lorsque cette demande intervient après les 12 premiers mois du contrat de prêt immobilier, ou la subordination de l’octroi du prêt à la souscription à l’assurance-emprunteur de groupe (contrat souscrit par l’établissement bancaire auprès d’un assureur, généralement sa filiale d’assurance, pour couvrir tout un ensemble d’assurés).
Les établissements en anomalie ont reçu un avertissement ou ont fait l’objet d’une procédure d’injonction de mise en conformité.
Peu d’anomalies ont été détectées concernant les fiches d’informations standardisées (FSI) qui doivent être remises avant la signature de l’offre de crédit. Les fiches signées étaient bien présentes dans les dossiers contrôlés et respectaient le formalisme défini par le Code de la consommation. Le moment où les emprunteurs se voient remettre ce document varie d’un établissement à l’autre, certains l’envoient jusqu’à vingt jours avant d’éditer l’offre de prêt, d’autres à la date de conclusion du contrat.
Assurance emprunteur : des manquements persistants malgré des améliorations
Les emprunteurs sont généralement informés de la possibilité de changer d’assurance emprunteur
La loi impose que le consommateur soit informé de la possibilité de souscrire une assurance emprunteur alternative auprès de l’assureur de son choix, dès l’offre de prêt. Les contrats de crédit analysés dans le cadre de l’enquête respectent formellement cette obligation. Lors de l’enquête, seule une banque en ligne ne mentionnait pas ce point dans ses offres de prêt ou dans la fiche d’information standardisée. À l’inverse, pour les informer, un établissement remettait à ses clients un document complémentaire d’information sur la marche à suivre pour souscrire une assurance emprunteur alternative en distinguant trois situations : souscription d’assurance lors de la souscription du prêt, souscription d’assurance au cours de la première année d’exécution du contrat, substitution d’assurance après la première année d’exécution du prêt.
L’anomalie la plus fréquente est l’imprécision de l’information sur les pièces à fournir pour changer d’assurance ne permettant pas de traiter le dossier ou complexifiant l’opération dans le but de retenir le client. Ainsi, les professionnels ont été sanctionnés lorsque la liste de documents à fournir était absente de l’information transmise aux consommateurs dans l’offre de crédit ou lorsque la liste était incomplète.
Enfin, les sites internet des établissements permettent dans la plupart des cas d’accéder, par un chemin d’accès simple et visible, aux modalités pratiques de substitution d’assurance, à la liste exhaustive des pièces nécessaires à l’instruction du dossier ainsi qu’à celle des critères d’équivalence des garanties.
Des délais de réponse à une demande de changement d’assurance parfois encore trop longs
La majorité des établissements bancaires a mis en place un traitement centralisé des demandes de substitution d’assurance. L’équivalence du niveau des garanties avec l’assurance de groupe peut être rapidement vérifiée via une application, élaborée au niveau du siège, qui répertorie les conditions générales de l’ensemble des contrats d’assurance externes et réalise la comparaison.
Le délai légal de 10 jours ouvrés pour répondre à une demande de changement d’assurance n’est cependant pas toujours respecté. Ainsi, des avertissements ont été adressés à un établissement de crédit dont le délai de réponse constaté a pu être jusqu’à 124 jours ouvrés, et à un autre établissement de crédit traitant seulement 73 % des demandes dans les délais impartis. Des injonctions de mise en conformité ont également été adressées à deux autres établissements dont le délai de traitement variaient de 13 à 20 jours.
Les délais entre la lettre d’acceptation de la demande de substitution d’assurance et la lettre comportant l’avenant au crédit immobilier sont également parfois trop longs, alors que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) préconise d’éditer l’avenant concomitamment à la lettre d’information sur l’acceptation de l’assurance externe et de prendre toute mesure destinée à limiter le risque de paiement par l’emprunteur d’une double cotisation d’assurance.
Un faible taux de délégation d’assurance
L’enquête a confirmé que, malgré les avancées de la réglementation, la part de crédits immobiliers assortis d’une assurance auprès d’un tiers est faible.
Elle n’a toutefois pas mis en évidence de nombreux refus de changement d’assurance qui expliquerait cette faible délégation. Les refus constatés portent principalement sur le non-respect des préavis prévus par le code des assurances (les consommateurs méconnaissent le délai de préavis de 2 mois après une première année de contrat) et les non-équivalences de garanties. Les établissements ayant refusé un dossier à tort, pour non-équivalence de garanties, se sont vu adresser une injonction et de nouveaux contrôles ont eu lieu pour vérifier leur remise en conformité.
Les professionnels avancent souvent que les contrats de groupe, bien que plus chers, offrent des atouts comme par exemple une couverture plus large (pratiques sportives, affections dorsales et psychiatriques…).
Renégociation et rachat de crédits : la réglementation est respectée
L’enquête montre que les banques ne sont pas proactives en matière de rachat et de négociation de prêts, se contentant de répondre à la demande des clients. Elles formalisent bien, en revanche, la renégociation des prêts immobiliers par un avenant comportant un échéancier des amortissements, le taux effectif global (TEG) et le coût du crédit pour les prêts à taux fixe. Lors du rachat de prêts immobiliers, l’offre préalable de crédit est conforme aux dispositions du Code de la consommation (informations précontractuelles, évaluation de la solvabilité de l’emprunteur, mentions obligatoires, etc.). Seul un avertissement a été adressé à l’un des établissements contrôlés qui avait omis de fournir un échéancier d’amortissement et n’indiquait pas clairement les frais de renégociation.
L’enquête a confirmé que certains emprunteurs étaient tenus de souscrire des produits financiers ou de domicilier leurs revenus dans leur établissement en contrepartie du réaménagement du prêt.
En matière de remboursement anticipé, les établissements contrôlés respectent la réglementation : l’indemnité de remboursement anticipé, demandée par l’établissement prêteur pour compenser une partie de son manque à gagner par rapport aux intérêts qui ne lui seront pas versés, était bien mentionnée dans les contrats de crédit et son montant n’excèdait pas le plafond réglementaire.
Vigilance sur les assurances emprunteurs
Si l’enquête a montré que les professionnels contrôlés respectent globalement la réglementation visant à protéger les emprunteurs durant la phase d’exécution des contrats de prêt immobilier, la DGCCRF maintiendra néanmoins ses contrôles à propos de l’assurance emprunteur, les infractions constatées ayant amené des consommateurs à renoncer à leur demande de substitution.
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
Ce qui change au 1er septembre
La rentrée est signe de changements. Impôt, rupture conventionnelle, bourses étudiantes… Voici les principales mesures qui prennent effet au 1er septembre 2023.
Mise à jour du taux de prélèvement à la source
Au 1er septembre, le taux de prélèvement à la source personnalisé est actualisé. Pour ce faire, la direction générale des Finances publiques (DGFiP) se base sur les revenus de 2022 déclarés au printemps dernier.
Ce nouveau taux vient se substituer au précédent et s’applique jusqu’au 31/08/N+1. Aucune démarche particulière n’est à effectuer : les informations sont communiquées automatiquement aux différents tiers payeurs (employeurs, caisse de retraite, Pôle emploi…).
Réforme des retraites : des mesures applicables dès le 1er septembre
Nouveau régime social des indemnités de rupture conventionnelle et des indemnités de mise à la retraite d’office par l’employeur
Dès le 1er septembre, dans le cadre de la réforme des retraites, le forfait social pour les employeurs s’élèvera à 30 % (contre 20 % aujourd’hui) de l’indemnité versée au salarié lors d’une rupture conventionnelle.
Cette contribution, instituée au profit de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), remplace :
- le forfait social fixé à 20 % du montant de l’indemnité de rupture conventionnelle (il ne s’appliquait qu’aux salariés ne pouvant pas bénéficier d’une pension de retraite),
- la contribution patronale de 50 % de l’indemnité versée pour la mise à la retraite du salarié.
Revalorisation des pensions minimales
Les pensions minimales de retraite sont revalorisées entre 25 et 100 euros brut par mois pour les personnes prenant leur retraite à partir du 1er septembre 2023 et disposant d’une carrière complète à temps plein.
Les personnes parties à la retraite avant cette date recevront, elles aussi, une revalorisation à l’automne prochain ou au printemps 2024.
Le minimum de pension est par ailleurs indexé sur le Smic, et non plus sur l’inflation.
Prévention de l’usure professionnelle
Un fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle est créé afin d’améliorer la prévention des expositions aux facteurs de risques professionnels dits « ergonomiques » (port de charges lourdes, postures pénibles, des vibrations mécaniques…).
Ce fonds servira notamment aux salariés exposés aux risques ergonomiques qui souhaitent engager une procédure de reconversion professionnelle.
Revalorisation des bourses étudiantes
Cette rentrée 2023 est synonyme de bonnes nouvelles pour les étudiants : les barèmes d’éligibilité sont revalorisés de 6 %, ce qui permettra à 35 000 étudiants supplémentaires issus de classes moyennes d’être éligibles à une bourse étudiante sur critères sociaux pour l’année scolaire 2023-2024.
Par ailleurs, le montant des bourses pour chaque échelon (il en existe huit, de « 0 bis » à « 7 »), est revalorisé à hauteur de 37 euros.
Évaluer son droit à une bourse
Augmentation de la prise en charge des titres de transport dans la fonction publique
La prise en charge par l’employeur du titre de transport collectif correspondant aux déplacements effectués par les agents publics entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail augmente à compter du 1er septembre. Elle atteint 75 %, contre 50 % jusqu’à présent.