UFC-QUE CHOISIR DE SALON DE PROVENCE- ARLES

Vous et votre distributeur d’eau : 6 idées reçues »

A l’heure du réchauffement climatique, chacun d’entre nous est appelé à préserver l’eau. Dans sa campagne #LaFuiteEnAvant de juin 2023, l’UFC-Que Choisir milite pour une consommation responsable de l’eau. De nombreux consommateurs ont profité de cette campagne pour relayer leurs difficultés avec leur service des eaux : dysfonctionnement de compteur, problématique de relevé, fuite d’eau, facture anormalement élevée, contrat d’abonnement…

Votre association locale vous propose la publication « Vous et votre distributeur d’eau : 6 idées reçues », issue des appels et des questionnements de nos adhérents.

  • Idée n°1 : « J’ai une grosse facture d’eau consécutive à une fuite d’eau après mon compteur. Je dois la régler en totalité. »
  • Idée n°2 : « Mon distributeur d’eau ne peut pas me réclamer le paiement d’une facture émise il y a cinq ans. »
  • Idée n°3 : « J’ai reçu une grosse facture d’eau sans qu’aucune fuite n’ait été constatée. Je n’ai aucun recours et dois régler la facture. »
  • Idée n°4 : « Je pense que mon compteur d’eau connait un dysfonctionnement. Je peux contester la facture établie à la suite d’un relevé. »
  • Idée n°5 : « En tant que propriétaire bailleur, je peux être redevable des factures de consommation d’eau de mon locataire alors que le contrat d’abonnement est à son nom. »
  • Idée n°6 : « Mon compteur d’eau est situé dans ma propriété. Il ne peut pas être changé sans mon autorisation. »

Ces développements sont accompagnés d’une partie « Le saviez-vous ? » :

  • Surveiller régulièrement son compteur peut permettre de détecter une fuite
  • Le médiateur de la consommation
  • La distinction entre une fuite avant / après compteur
  • Comment les abonnés doivent-ils être avertis d’une éventuelle fuite d’eau ?

Que Choisir vous propose également des conseils pour une consommation plus responsable :

  • Nos conseils pour économiser l’eau
28 décembre 2023

Montre connectée, meubles design, bijou personnalisé… à moitié prix : le père Noël n’existe pas !

À quelques semaines de Noël, les publicités inondent Internet et les réseaux sociaux. Les produits proposés sont souvent high-tech, originaux, personnalisables, et surtout à prix cassés. Si les offres paraissent sérieuses et parfois promues par des influenceurs, le Centre Européen des Consommateurs France tire la sonnette d’alarme. Nombre de ces vendeurs français ou européens pratiquent le dropshipping et les mauvaises surprises ne sont pas rares. Les consommateurs doivent donc redoubler de vigilance.

Quels sont les problèmes du dropshipping ?

Une montre connectée à 30 €, un canapé design à 150 € ou encore une robe de soirée à 39 € : les idées pour dépenser sa prime de Noël ne manquent pas sur les réseaux sociaux.

Pour proposer des prix aussi bas, les vendeurs en ligne pratiquent bien souvent le dropshipping. Ils délèguent totalement à leur fournisseur la gestion des stocks et la livraison des produits au consommateur. Ce fabricant est généralement installé hors de l’UE, dans un pays où les coûts de production sont très bas. Grâce à cette technique commerciale, le vendeur peut proposer des prix défiant toute concurrence.

Le dropshipping est légal et parfois intéressant pour les consommateurs. Mais il leur réserve bien souvent des déconvenues :

  • Mauvaise qualité des produits reçus, taille incorrecte ou encore contrefaçons ;
  • Délais de livraison très longs car les produits sont souvent expédiés d’un pays hors de l’UE ;
  • Frais supplémentaires : les produits d’une valeur de plus de 150 € venant d’un pays hors UE peuvent être bloqués en douane en attendant le paiement des droits de douane ;
  • Problèmes de stock : la marchandise est affichée sur le site comme disponible mais la capacité de production du fournisseur est insuffisante pour assurer les commandes ;
  • Frais importants de renvoi du produit : si le produit ne plaît pas le consommateur devra bien souvent le renvoyer au fournisseur, ce qui, selon sa localisation, peut lui coûter cher.

 

Conseils pour éviter les pièges

  • Vérifiez si le site contient bien des mentions légales avec les coordonnées complètes du vendeur.  
  • Comparez les prix avant tout achat. Contrôlez le prix de l’article que vous souhaitez sur différents sites (et notamment sur celui de la marque) ou avec un produit concurrent. Si le prix affiché est considérablement inférieur, méfiez-vous.
  • Enregistrez l’image du produit sur votre appareil et recherchez-la dans un moteur de recherche. Vous verrez ainsi de quel site elle provient et les prix associés.
  • Lisez les conditions générales de vente sur le site. Sile délai de livraison indiqué est long ou si le pays où renvoyer les produits en cas de problème est hors de l’UE, vous êtes certainement sur le site d’un dropshipper.

 

Pas de rétractation sur les produits personnalisables

Sur de nombreux produits achetés en ligne, vous avez la possibilité de changer d’avis après la livraison. Mais attention, il existe des exceptions à ce droit de rétractation. Parmi elles figurent les objets personnalisés.

Ainsi, si la tasse avec des photos de vos dernières vacances ne vous convient pas, vous ne pourrez pas la retourner au vendeur ou au fournisseur dans les 14 jours après la livraison.

Réfléchissez bien avant de cliquer sur les publicités sur les réseaux sociaux !

Centre Européen des Consommateurs France

22 décembre 2023

Compte épargne-temps : augmentation des montants des jours indemnisés dans la fonction publique

Un arrêté publié au Journal officiel le 29 novembre 2023 revalorise les montants des jours indemnisés dans le cadre du compte épargne-temps (CET), pour la fonction publique de l’État et la magistrature, la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale. Cette revalorisation s’applique à compter du 1er janvier 2024.

Lorsque vous n’avez pas pris tous vos jours de congé ou de RTT au 31 décembre, le compte épargne-temps (CET) vous permet de conserver les jours non utilisés, dans certaines limites. Votre CET ne peut notamment pas comporter plus de 60 jours. Quand votre CET compte 16 jours ou plus en fin d’année, vous devez en utiliser au moins 15 sous forme de congés (ou les laisser sur votre CET). Pour les jours au-delà du 15e, vous pouvez demander qu’ils soient :

  • indemnisés ;
  • et/ou convertis en points de retraite complémentaire ;
  • et/ou maintenus sur votre CET.

À compter du 1er janvier 2024, dans la fonction publique de l’État et la magistrature, la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale, le montant brut de l’indemnité versé par jour de CET sera de :

  • 150 € (au lieu de 135 € jusqu’alors), si vous êtes un agent de catégorie A ou assimilé ;
  • 100 € (au lieu de 90 € jusqu’alors), si vous êtes un agent de catégorie B ou assimilé ;
  • 83 € (au lieu de 75 € jusqu’alors), si vous êtes un agent de catégorie C ou assimilé.

  À savoir : ces montants s’appliquent pour les jours indemnisés à compter du 1er  janvier 2024 sans que les collectivités aient à délibérer. La monétisation des jours inscrits sur le CET n’est possible que lorsque la collectivité a pris une délibération autorisant l’indemnisation.

  Rappel : un compte épargne-temps peut être alimenté par :

  • les jours de congés annuels (y compris les jours de fractionnement). Toutefois, vous devez prendre au moins 20 jours de congés par an ;
  • les jours de réduction du temps de travail (RTT) ;
  • les jours de repos accordés en compensation d’astreintes ou d’heures supplémentaires (dans des conditions fixées au sein de votre administration par arrêté).
21 décembre 2023

Produit Label Rouge : à quoi vous attendre ?

En faisant vos courses chez vos petits commerçants ou en grande surface, vous croisez sans doute des produits porteurs d’une étiquette Label Rouge. Savez-vous ce que signifie ce label ? Quelles garanties pour le consommateur ? Quels produits sont concernés ? On vous explique.

Le Label Rouge : qu’est-ce que c’est ?

Le Label Rouge est un signe national vous permettant d’identifier des produits bénéficiant d’un niveau de qualité supérieur en comparaison à des produits similaires.

Ce label existe depuis près de 60 ans : en 1965 le poulet des Landes devient le premier produit porteur d’un Label Rouge.

Aujourd’hui, pour bénéficier du Label Rouge, tout professionnel doit prouver que le produit qu’il propose à la vente est conforme à l’un des cahiers des charges du label. Il existe plus de 400 Labels Rouges homologués.

Produits porteurs d’un Label Rouge : comment les reconnaître ?

"logo Label rouge"
Source : ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Les produits homologués Label Rouge sont facilement identifiables en magasin car ils sont systématiquement porteurs du logo Label rouge.

Le logo Label Rouge doit être composé :

  • des mentions « Label Rouge » et « garantie qualité supérieure »
  • du numéro d’homologation du label (« homologation n° LA 07/08 » par exemple), qui permet au consommateur de retrouver le cahier des charges auquel le produit a répondu.

Ce logo peut être apposé directement sur le produit, par le biais d’une étiquette ou sur la face supérieure de son emballage.

Label Rouge : pour quels produits ?

Les produits suivants peuvent bénéficier du sigle Label Rouge :

Le Label Rouge n’est pas réservé uniquement aux denrées produites en France : il peut aussi être porté par des denrées produites à l’intérieur ou hors de l’Union européenne.

Label Rouge : quelles garanties ?

Acheter un produit porteur du Label Rouge vous permet de privilégier des produits dont le niveau de qualité a été reconnu supérieur à celui d’autres produits comparables.

Ce niveau de qualité supérieur est évalué en prenant en compte :

  • les conditions de production et de fabrication
  • l’image du produit au regard de ses conditions de production
  • les éléments de présentation ou de service.

Selon la catégorie du produit, le cahier des charges diffère. En effet, un veau ou des œufs ne devront pas répondre aux mêmes critères pour bénéficier du Label rouge : par exemple, pour les œufs, sont pris en compte la densité de poules pondeuses au sein d’un bâtiment, tandis que pour les veaux est mesuré, par exemple, un niveau minimum de volume d’air par animal.

En résumé, si le sigle Label Rouge vous apporte toujours la garantie de choisir un produit de qualité supérieure, les critères ayant permis cette évaluation diffèrent selon la catégorie dont fait partie le produit acheté.

Retrouvez les conditions de production des principaux Label Rouge (œuf, volaille, bovin etc.)

21 décembre 2023

Le Smic est revalorisé de 1,13 % au 1er janvier 2024

Au 1er janvier 2024, le montant du Smic s’élèvera à 1 766,92 € bruts par mois, soit 1 398,69 € nets pour 35 heures hebdomadaires. Il s’agit d’une hausse de 1,13 %, comme le précise le décret paru au Journal officiel le 21 décembre 2023. Service-Public.fr vous informe sur ces changements.

Chaque année, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) fait l’objet d’une revalorisation annuelle par décret au 1er janvier, qui tient compte de l’évolution de l’inflation constatée pour les 20 % de ménages ayant les plus faibles revenus. Par ailleurs, chaque hausse d’au moins 2 % de l’indice des prix à la consommation est automatiquement suivie d’un relèvement du Smic dans les mêmes proportions.

En janvier 2024, il est automatiquement revalorisé de 1,13 %, pour atteindre 1 398,69 € nets. Le montant brut passe à 1 766,92 €. C’est ce que précise un décret du 20 décembre 2023 portant relèvement du salaire minimum de croissance, publié au Journal officiel le 21 décembre 2023.

Au 1er mai 2023, le Smic avait augmenté de 2,22 % en application de la revalorisation légale annuelle. Depuis cette date, il s’établissait à 1 747,20 € bruts mensuels, soit 1 383,09 € nets (montant horaire brut de 11,52 €).

Les nouveaux montants à partir de janvier 2024 :

  • Smic net au 1er janvier 2024 : 1 398,69 €
  • Smic brut au 1er janvier 2024 : 1 766,92 €
  • Smic horaire net au 1er janvier 2024 : 9,22 €
  • Smic horaire brut au 1er janvier 2024 : 11,65 €

  À savoir : le montant du Smic est revalorisé automatiquement au 1er janvier de chaque année selon des indicateurs liés à l’inflation et au pouvoir d’achat.

Le montant du Smic net perçu par le salarié dépend de l’entreprise concernée et de certaines cotisations liées au secteur d’activité.

Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)

21 décembre 2023

Rôle et participation de UFC-Que Choisir au sein de la CLI.Cadarache Iter. (Commission locale d’information)

Notre association est présente au sein de nombreuses structures officielles dans la région, de diverses Commissions Consultatives. Nos bénévoles vous représentent pour défendre vos intérêts et vous tenir informés. Ainsi, nous sommes présents dans la CLI.Cadarache ITER.

 

Rôle et participation de UFC-Que Choisir au sein de la CLI.Cadarache Iter. (Commission Locale d’Information)

La CLI est chargée d’une mission générale de suivi, d’information et de concertation en matière de sureté nucléaire, de radioprotection et d’impact des activités nucléaires sur les personnes et l’environnement pour :

– les installations civiles du CEA Cadarache.
– l’ installation ITER
– l’ionisateur industriel de Gammaster (Marseille 14eme)

La CLI est composée de 56 membres réparties en 4 collèges, UFC- Que choisir y siège dans le cadre de la représentation du collège des associations de protection de l’environnement.

Au sein de la CLI l’activité des membres est de participer à des groupes de travail
exemple : « Groupe de travail CIGEO (stockage des déchets nucléaires) et d’information sur les activité du CEA et de l’avancement du projet ITER.
La CLI organise régulièrement des conférences publiques d’information et participe à la rédaction d’un journal d’information et du compte rendu annuel
d’activité d’ITER.
Ainsi grâce à cette participation UFC que choisir dispose des informations nécessaires à la bonne connaissance de l’évolution du nucléaire et participe à la veille environnementale de cette activité dans notre région.

21 décembre 2023

Ce qui change en décembre 2023

Aide d’urgence universelle pour les victimes de violences conjugales, aide financière pour installer un thermostat connecté, disparition du système de bonus et de malus du régime de retraite complémentaire des salariés Agirc-Arrco, agenda des échéances fiscales. Service-Public.fr fait le point sur les nouveautés du mois de décembre.

Argent

À compter du 1er décembre 2023, le plafond du taux d’usure augmente. Les banques peuvent consentir des crédits immobiliers jusqu’à 6,11 % pour les prêts à taux fixe de 20 ans et plus.

Augmentation du plafond du taux d’usure

 

Impôts

À la lecture de votre avis d’imposition, vous découvrez que vous avez laissé passer des montants erronés, voire oublié de mentionner des revenus ou des dépenses sur votre déclaration d’impôt 2023 sur le revenu 2022 ? Vous pouvez apporter des modifications en ligne jusqu’au 6 décembre 2023 inclus. Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : vous devez la payer au plus tard le 20 décembre (pour le paiement dématérialisé). L’agenda des échéances fiscales de la fin d’année 2023 a été mis à jour, Service-Public.fr vous rappelle les dates à retenir pour les particuliers.

Impôt sur le revenu : puis-je corriger une erreur ou un oubli dans ma déclaration ?

Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : quand devez-vous la payer ?

Impôts : consultez le calendrier fiscal de décembre 2023

 

Travail

À partir du 1ᵉʳ décembre 2023, le système de bonus et de malus du régime de retraite complémentaire des salariés Agirc-Arrco disparaît. Les dispositifs de partage de la valeur sont simplifiés et généralisés.

Fin du bonus-malus Agirc-Arrco : quels effets sur votre retraite complémentaire ?

Partage de la valeur : évolutions depuis le 1er décembre 2023

 

Famille

Toute victime de violences conjugales peut, à compter du 1er décembre 2023, bénéficier d’une aide financière lui permettant de quitter rapidement son foyer, de se mettre à l’abri et de faire face à ses dépenses immédiates.

Une aide universelle d’urgence est mise en place pour les victimes de violences conjugales

 

Étudiants

La demande d’admision préalable en première année de licence, pour les étudiants étrangers, doit se faire avant le 15 décembre. La plateforme Parcoursup ouvre le 20 décembre pour proposer l’offre des formations disponibles en 2024. Vous êtes étudiant et vous ressentez le besoin d’une aide psychologique ? Vous pouvez encore bénéficier, jusqu’au 31 décembre, de 8 consultations gratuites avec un psychologue sans avance de frais.

Étudiants étrangers : la demande d’admission préalable à l’université doit se faire avant le 15 décembre !

Le dispositif Santé Psy Étudiant est prolongé en 2023

Le calendrier Parcoursup 2024 en trois étapes 

 

Logement

Vous pouvez désormais bénéficier d’une aide financière lorsque vous faites installer un thermostat connecté qui permet d’ajuster la température de votre logement en temps réel, que vous soyez propriétaire ou locataire et quel que soit votre niveau de revenu.

Une aide financière pour installer un thermostat connecté et réduire vos dépenses en énergie

 

Loisirs

Il est encore possible de bénéficier du Pass’Sport pour les jeunes de 6 à 30 ans sous certaines conditions. L’aide de 50 € pour une inscription dans un club sportif peut être demandée jusqu’au 31 décembre. Les vacances de Noël débuteront le 23 décembre après la classe.

 

Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)

10 décembre 2023

Comment la DGCCRF enquête sur les faux avis

Depuis quelques mois un nouvel outil, Polygraphe, est mis à la disposition des agents de la DGCCRF pour traquer les faux avis sur internet. La présence de nombreux faux avis en ligne constitue un défi majeur pour les consommateurs et les entreprises. Polygraphe, développé par les équipes de la cellule numérique de la DGCCRF, se présente comme une solution innovante pour traquer ces faux avis. Laurent Cadillon, chef de la Cellule numérique répond à 3 questions sur cette innovation !

Pourquoi avoir développé un outil comme Polygraphe ?

L.C. : Lors de l’acte d’achat d’un produit ou d’un service, 85% des consommateurs se disent influencés par les avis publiés sur internet.

Les professionnels ont bien compris l’importance des avis en ligne et des effets positifs ou négatifs qu’ils peuvent avoir sur leur activité. Les avis sont utilisés pour convaincre de la qualité d’un produit ou pour redorer la réputation d’une marque ou d’une enseigne. Ils complètent ou remplacent parfois des actions plus classiques de publicité et représentent un véritable levier de croissance marketing pour les entreprises, tous secteurs confondus.

Certains professionnels ont ainsi mis en place des stratégies consistant à rédiger ou à faire rédiger des avis de consommateurs fictifs, qu’ils soient positifs pour améliorer leur propre e-réputation ou négatifs pour nuire à celle de leurs concurrents.

Ces pratiques peuvent constituer des pratiques commerciales trompeuses au sens du code de consommation. Mais les plaintes et signalements restent peu nombreux.

Afin de pleinement pouvoir mener sa mission de protection des consommateurs en ce domaine, la DGCCRF a donc décidé de développer un outil d’aide à la détection des avis suspects, Polygraphe.

Comment ça marche ?

L.C. : Le développement de l’outil Polygraphe a été réalisé par la Cellule Numérique de la DGCCRF.

La Cellule Numérique est un service numérique de recherche, de développement et d’appui pour l’ensemble de la DGCCRF. Placée au Service National des Enquêtes, et composée d’agents spécialisés dans le numérique (enquêteurs, data scientistes, développeurs et chefs de projet numérique), la Cellule Numérique apporte à l’ensemble de la DGCCRF, une expertise et une assistance technique dans le domaine des sciences des données et du numérique.

Polygraphe rend possible la collecte, le traitement et l’analyse de plusieurs centaines de millions d’avis. Il facilite le ciblage en mettant en évidence la présence d’avis suspects et aide ainsi les services d’enquêtes à la prise de décision de diligenter ou non des investigations pour vérifier le caractère licite de ces commentaires.

Sur la base de l’analyse fournie par l’outil, les agents de la DGCCRF peuvent ainsi repérer les entreprises ou les commerces dont les avis seraient suspects. Le ciblage effectué par Polygraphe ne suffit cependant pas pour qualifier juridiquement une pratique commerciale trompeuse. Il peut constituer le point de départ aux investigations qui sont menées par les enquêteurs de la DGCCRF. A eux ensuite d’engager une enquête, de mener des investigations approfondies auprès du professionnel pour étayer (ou dissiper) les soupçons en rassemblant des preuves. L’outil ne se substitue pas aux enquêteurs. Il leur permet de repérer plus aisément les professionnels qui pourraient user de faux avis pour tromper les consommateurs.

Conformément à la réglementation relative à la protection des données, cet outil a fait l’objet d’un avis de la CNIL et d’un décret en Conseil d’Etat, qui nous autorisent à utiliser cet outil

Comment Polygraphe s’inscrit dans le quotidien des enquêteurs ?

L.C. : Nous combattons les faux avis depuis plusieurs années. Pour renforcer notre impact, une enquête nationale dédiée spécifiquement à la traque des faux avis a été initiée. Pilotée par le bureau chargé du droit de la consommation en administration centrale, elle mobilise l’ensemble de nos services, en département.

L’outil Polygraphe est mis à disposition des enquêteurs de la DGCCRF depuis le mois de septembre 2023 et les aide pleinement dans le ciblage de ces pratiques. Nous travaillons, au niveau de la cellule numérique, à faciliter sa prise en main. Cet outil et les modalités d’investigations particulières en ce domaine, ont fait l’objet de présentations, de webinaires et d’une formation.  Il s’agit pour nous d’accompagner au mieux, les enquêteurs dans leurs enquêtes, et qu’il intégrent les capacités de ciblage que leur donne l’outil.

La programmation et le travail de développeurs, l’analyse de langage, les mathématiques, les statistiques, et l’ensemble des champs propres à la datascience, ont ainsi été mis à profit au bénéfice des enquêteurs et de l’action de la DGCCRF.

La DGCCRF intègre ainsi des savoirs et des nouveaux outils numériques perfectionnés pour cibler les fraudeurs.

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

10 décembre 2023

Protéger les consommateurs sur internet comme dans les magasins

Internet, qui facilite la vie des consommateurs et l’essor du commerce, permet aujourd’hui d’accéder à une infinité de biens et de services. Les manquements aux règles des codes de la consommation et du commerce, y sont souvent les mêmes qu’en magasin. Les fraudes et les abus y sont susceptibles d’affecter de nombreux consommateurs, d’autant que sur internet, il peut être plus aisé de s’affranchir de la réglementation.

C’est pourquoi, la DGCCRF a lancé plusieurs enquêtes dédiées au commerce en ligne et y multiplie les contrôles.

En ligne, les manquements sont les mêmes qu’en magasin

Allégations interdites ou trompeuses, produits dangereux, problèmes de livraison, défaut d’information, fausses promotions… Qu’il soit question de pratiques déloyales ou trompeuses à l’égard des consommateurs ou de sécurité des produits, les manquements observés en ligne sont les mêmes que dans le commerce traditionnel. S’y ajoutent des manquements propres au commerce en ligne, notamment sur le droit de droit de rétractation, des formes de tromperies nouvelles comme les dark patterns.

De même, les pratiques de certaines places de marché en ligne (« marketplaces »), qui permettent à des professionnels ou des marques de commercialiser leurs produits, peuvent installer des relations déséquilibrées entre entreprises et entraver le libre jeu de la concurrence.

En ligne, le consommateur doit faire preuve d’une vigilance particulière

Si internet facilite les échanges en permettant à n’importe quel professionnel d’accéder au marché mondial et à une vaste clientèle potentielle, c’est aussi un terrain propice aux manquements au code de la consommation et aux règles de concurrence. Le coût d’entrée y est souvent faible. Les fraudes et les abus y sont massifiés et sont susceptibles d’affecter de nombreux consommateurs, en utilisant les réseaux sociaux, des algorithmes ou des procédés manipulatoires.

Sur internet il peut être plus tentant, pour un professionnel, d’ignorer la réglementation. Certains manquements en ligne se trouvent facilités par la dissimulation que permettent l’usage d’un VPN ou de fausses identités. De même, exercer son activité depuis un pays lointain rend plus difficiles les enquêtes ou l’action de régulation des pouvoirs publics. Certains modèles, comme le dropshipping, peuvent aussi « diluer » la responsabilité des acteurs.

Les consommateurs sont les premières victimes de ces pratiques. Le préjudice est également important pour les professionnels qui respectent les règles et qui se retrouvent confrontés à la concurrence déloyale d’opérateurs parfois peu scrupuleux. Au final, en altérant la confiance des consommateurs et des professionnels, les abus et arnaques touchant le e-commerce impactent l’économie dans son ensemble.

En ligne, la DGCCRF vise la même protection qu’en magasin

C’est pourquoi l’accompagnement de la transformation numérique de l’économie et du commerce constitue un axe fort de l’action de la DGCCRF. Ses agents interviennent pour protéger les consommateurs et les entreprises sur internet comme dans les circuits traditionnels de distribution. La question de la sécurité du e-consommateur est l’un des fils rouges de son action, afin qu’il jouisse des mêmes garanties que lorsqu’il consomme en magasin.

Le programme national d’enquêtes 2023 de la DGCCRF comporte 120 enquêtes. La plupart prévoient un volet contrôle des pratiques commerciales et des produits sur internet. Dix-sept sont exclusivement dédiées au commerce en ligne.

La protection des consommateurs en ligne reste un axe fort de l’action de la DGCCRF en 2024.

Plus de 9 000 sites contrôlés depuis le début de l’année

Le commerce en ligne représente une part croissante des contrôles de la DGCCRF : 12 % en 2022, près de 17 % en 2023. Depuis le début de l’année, 9 182 sites internet ont été contrôlés par les agents de la DGCCRF. La moitié était en anomalie même si cette proportion est à relativiser car les contrôles n’étaient pas aléatoires et faisaient suite à un ciblage ou des plaintes.

Les manquements et fraudes les plus fréquemment relevés concernent :

  • la vente de produits non-conformes ou dangereux, en particulier sur les marketplaces ;
  • les fausses réductions, qui peuvent être systématiques sur certains sites ;
  • les manquements aux obligations d’informations précontractuelles : absence d’identité du professionnel, défaut d’indication du délai de livraison ;
  • le défaut d’information et l’obstacle à l’exercice du droit de rétractation ;
  • les pratiques illicites ou frauduleuses, notamment pour les opérateurs de  dropshipping ou les sites facilitant les démarches administratives en ligne, qui entretiennent la confusion avec des sites administratifs ;
  • les pratiques commerciales trompeuses de nature à induire en erreur le consommateur : omissions, dissimulations, allégations, indications ou présentations fausses sur l’identité du professionnel ou les caractéristiques du produit ou du service etc.

Parmi les sites de e-commerce contrôlés depuis le début de l’année et pour lesquels un manquement a été relevé :

  • 2 267 ont été destinataires d’un avertissement ;
  • 1 974 d’une injonction de mise en conformité ;
  • 242 d’un procès-verbal.

Un site peut faire l’objet de plusieurs suites. Dans 95% des cas, les injonctions de la DGCCRF aux professionnels sont suivies d’une mise en conformité.

Liens utiles

Les fiches pratiques et guides de la DGCCRF sur le e-commerce

Presse

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

10 décembre 2023

Notre association dans la presse

Article d’Emmanuelle Elbaz, correspondante de La Provence, ICI

10 décembre 2023

La procédure de « chargeback » pour obtenir un remboursement

Vous avez payé par carte bancaire un achat ou un service à un vendeur en Europe ? Vous n’avez pas reçu votre commande ? Le vendeur est en liquidation ? Le produit commandé sur un site espagnol est une contrefaçon ? Vous êtes victime d’un abonnement caché ? Dans certains cas, vous pouvez demander le remboursement des sommes versées via la procédure de « chargeback » également appelée rétrofacturation.

Qu’est-ce que la procédure de chargeback ?

La procédure de « chargeback » ou de rétrofacturation permet à un consommateur qui a payé par carte bancaire de revenir sur son ordre de paiement en cas de manquement d’un professionnel, et d’être remboursé directement et gratuitement par la marque de sa carte bancaire ou sa banque.

La révocation d’un paiement est possible depuis de nombreuses années grâce à plusieurs directives européennes. Mais certaines sociétés de carte bancaire comme Visa ou Master Card sont allés au-delà en proposant le remboursement des sommes payées par carte dans des cas plus larges que les situations prévues dans les textes européens.

Contactez votre banque pour demander une procédure de chargeback

Pour demander un remboursement via la procédure de chargeback, contactez votre banque. Le chargeback est en effet proposé aux banques par les sociétés de cartes bancaires (CB, VISA, Mastercard …) et c’est à votre banque de les solliciter en votre nom.

Pour présenter votre demande de chargeback à la marque de votre carte bancaire, un résumé de votre réclamation ainsi qu’un « Reason Code » sont exigés. Le Reason Code est un numéro correspondant à votre réclamation. Exemples : code 13.1 chez VISA pour une non livraison du bien ou du service, code 4837 chez Mastercard pour une transaction frauduleuse…

Vous trouverez ces différents codes dans les conditions générales de vente de la marque de votre carte bancaire ou sur son site internet (exemples : Codes pour VISA ; Codes pour MasterCard). 

Bon à savoir :

  • Certaines sociétés de carte bancaire refusent de traiter les demandes de chargeback provenant directement des consommateurs. Il faut donc toujours contacter sa banque.

Que faire si ma banque refuse de demander le chargeback ?

Si votre banque ne connait pas cette procédure ou estime qu’il ne lui appartient pas de « s’immiscer dans un litige commercial relatif à l’exécution d’un contrat de vente  ou d’une prestation de service une fois l’ordre de paiement exécuté », adressez-lui cet article ainsi que l’article du Ministère de l’Economie qui justifieront votre demande.

Contactez en parallèle la société de votre carte bancaire pour tenter d’obtenir une éventuelle aide et débloquer la situation.

Dans quel délai agir ?

 Réagissez rapidement et si possible dans les 30 jours après l’achat ou la commande concernée. Certaines sociétés émettrices de cartes bancaires ne proposent plus le chargeback 90 ou 120 jours après le règlement.

Attention lors de vos achats avec une carte co-badgée !

La majorité des cartes bancaires émises en France sont co-badgées (CB/Visa ou CB/Mastercard…) et beaucoup de consommateurs français nous font part de leur difficulté d’obtenir un remboursement via le chargeback lorsque le paiement est passé par le réseau CB, qui est privilégié en France (chargeback possible que dans des cas très restreints).

Mais en tant qu’utilisateur, vous avez toujours le choix du réseau bancaire que vous souhaitez utiliser lors de votre paiement.

Conseils si vous possédez une carte co-badgée :

  • Lors de vos paiements en ligne, sélectionnez le réseau de paiement Visa, Mastercard ou autres (en fonction de votre carte), mais pas forcément le réseau CB.
  • Si dans un magasin, le vendeur a configuré son terminal bancaire sur le réseau CB, demandez-lui de passer par le réseau de paiement Visa ou Mastercard ou l’autre marque de votre carte co-badgée.

Comment réagir en cas de problème ?

  • Essayez d’abord de trouver une solution avec le professionnel directement, si possible par écrit.
  • En cas de litige avec un professionnel établi dans un autre Etat-membre de l’UE, au Royaume-Uni, en Islande ou en Norvège, n’hésitez pas nous contacter. Attention, nous n’intervenons pas en cas de fraude.
  • Si le professionnel étranger ne réagit pas, refuse de vous rembourser et de vous livrer ou s’il fait faillite, adressez une demande de remboursement via chargeback à votre banque ou à la marque de la carte.
  • Si votre banque refuse de vous rembourser, contactez son médiateur.

Chargeback et opposition au paiement : quelles différences ?

En principe, vous ne pouvez pas révoquer l’ordre de paiement que vous avez effectué par carte bancaire une fois qu’il a été reçu. Vous pouvez par contre faire opposition à un paiement par cartebancaire effectué dans les circonstances suivantes (article L-133-17 du code monétaire et financier):

  • Perte ou vol de votre carte,
  • Utilisation frauduleuse de votre carte ou de ses données, par exemple lorsque vous possédez  toujours votre carte mais son numéro et la date de validité ont été dérobés et utilisés frauduleusement suite à un piratage (plus d’informations et de conseils dans nos articles sur la fraude à la carte bancaire et les paiements en Europe.) Dans ce cas, contestez par écrit les débits frauduleux à votre banque dans les plus brefs délais (dès réception des relevés de compte) et au plus tard dans les 13 mois pour un débit dans l’UE, le Lichtenstein, l’Islande et la Norvège ou dans les 70 jours pour un paiement frauduleux hors Espace Economique Européen. Plus d’informations sur les modalités d’opposition auprès de votre banque
  • Redressement ou liquidation du professionnel au jour du paiement. L’opposition n’est possible tant que le montant de l’opération n’a pas encore été crédité sur le compte du professionnel.
  • Si vous avez effectué un paiement sans en connaître le montant exact et si le montant débité dépasse finalement celui auquel vous vous attendiez au vu des circonstances et du bien commandé ou du service souscrit, par exemple si vous avez été victime d’un abonnement caché (article L-133-25 du code monétaire et financier). Dans ce cas, il faut présenter votre demande de remboursement à votre banque dans un délai de 8 semaines à compter du débit de la somme. 

Pensez également à l’assurance liée à votre carte bancaire

Avec votre carte bancaire, vous avez peut-être une assurance qui peut vous être utile en cas de problèmes lors d’un achat en ligne (garantie « achat à distance » par exemple). Consultez les garanties et conditions de cette assurance. Vous pouvez en demander une copie à votre banque ou la télécharger directement sur le site de la marque de votre carte bancaire.

Ces garanties sont par contre souvent plafonnées ou peuvent inclure une franchise, voire exclure un certain nombre de biens ou services (véhicules, bijoux, biens acquis sur des sites d’enchères, données numériques etc.) ou encore se limiter à la non-livraison voire à la livraison d’un bien non conforme.

Attention, les délais pour déclarer le sinistre peuvent varier selon les cartes et leurs conditions. Suivez scrupuleusement les modalités de mise en jeu du sinistre prévues par ces conditions.

 

Centre Européen des Consommateurs France

 

5 décembre 2023