UFC-QUE CHOISIR DE SALON DE PROVENCE- ARLES

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Le journal La Provence nous a consacré un article.

Défense des consommateurs : un sacerdoce pour l’UFC

L’UFC-Que Choisir compte près d’un millier d’adhérents et son activité ne faiblit pas

Imaginez : vous êtes propriétaire et, pour ne pas « assommer » votre locataire, vous n’encaissez pas le chèque de dépôt de garantie. Votre locataire s’en va un an et demi après et, en guise de dernier loyer, vous dit d’encaisser la garantie : mais lorsque vous présentez le chèque, celui-ci, datant de plus d’un an, n’est plus valable ! Et votre locataire est déjà loin…

Les bénévoles de l’antenne locale de Salon, située dans le quartier des Canourgues, vous auraient conseillé d’encaisser, dans tous les cas, le chèque de garantie ou, à défaut, de le renouveler tous les ans. C’est l’une des nombreuses mises en garde qui figurent dans leur revue trimestrielle Provence Conso, publiée en partenariat avec leurs collègues d’Aix et de Marseille.

Mardi soir, les adhérents seront réunis à la Maison de la vie associative pour leur assemblée générale. Sans doute pas tous d’ailleurs car il y aurait un problème de places…

L’UFC-Que Choisir compte près d’un millier d’adhérents. Un chiffre stable selon Claudie Sampietro et Claude Le Foulgoc, respectivement présidente et vice-présidente de la structure qui, depuis un an, tient également une permanence à Arles.

Le noyau dur de l’association est composé d’une petite trentaine de bénévoles assistés d’une secrétaire salariée. Et ils ne sont pas de trop pour tenter de régler les dizaines de litiges qui leur sont soumis et qui, dans 80 % des cas, trouvent une issue favorable, à l’amiable qui plus est !

Ceci explique sans doute pourquoi le taux de « réadhésion » atteint les deux tiers. Des adhérents glanés à l’occasion d’un litige, d’ailleurs.

255 dossiers de litiges

« L’an dernier nous avons ouvert 255 dossiers, précise Claudie Sampietro, sans compter ceux de 2014 qui étaient toujours en cours de traitement. » La moitié de ces litiges concerne le secteur marchand de services (internet, agences de voyages, fournisseurs d’accès, grande distribution…) et le logement.

Mais, lorsque les issues sont favorables, c’est le secteur de l’énergie et de l’environnement qui rapporte le plus aux consommateurs. Les arnaques liées au photovoltaïque sont, en effet, nombreuses.

En 2015, l’association a reçu 1 045 visites à Salon et 143 à Arles. On pourrait penser que l’outil internet entraînerait une baisse de fréquentation de l’UFC mais il n’en est rien. En réalité, l’offre d’informations, sur le Net, si elle est foisonnante, livre également son lot de contradictions et d’erreurs.

Rien ne remplace, en la matière, le conseil d’un bénévole qui, par le biais de formations assurées par l’association, et grâce à l’expertise acquise dans sa vie professionnelle, saura dégainer l’article de loi qui fera plier le vendeur récalcitrant.

À Salon, Christian, par exemple, est incollable sur les assurances et Claude est désormais rompue aux pratiques douteuses liées à Internet.

Et les bénévoles ne s’occupent pas seulement des litiges. Quatre à cinq fois par an, ils sont sollicités pour réaliser des enquêtes nationales (comme par exemple, les relevés de prix dans la grande distribution), tenir une permanence à la Maison de la justice et du droit, et participer à des commissions municipales que la loi a rendues obligatoires telles, la commission pour les délégations de service public.

« Mais, dans ces instances, regrettent Claudie Sampietro et Claude Le Foulgoc, nous sommes cantonnées aux remarques à posteriori. »

C’est auprès des particuliers que les bénévoles de Que Choisir sont les plus efficaces. « On fait les démarches pour les gens qui n’ont pas le recul nécessaire, développent-elles. Nous avons nos méthodes, on sait à quelle porte frapper et on peut aller très loin. »

Effectivement, l’opiniâtreté est sans doute leur principale qualité, tout autant qu’indispensable. « Les gens doivent comprendre, remarque la vice-présidente, qu’ils adhèrent, non pas à une association, mais à un mouvement de défense du consommateur. » Et œuvrer pour le bien de tous, c’est œuvrer pour soi-même !

Audrey LETELLIER